La EuroFeria
Andaluza fut organisée pour la première fois en 1992,
par le Président de la Peña
Arte y Cultura de Andalucía, Monsieur Manuel Ramirez et
son comité, déjà au parc
Elisabeth, elle a lieu chaque année avec une seule exception:
1995.
Sa première édition, fort limitée à la communauté andalouse
fut une fête fort réussie, dont nous gardons au fond de notre
cour un agréable souvenir.
Son début fût néanmoins laborieux et vit fortement
compromis son avenir par le refus des autorités de concéder
encore le parc pour cause de certains dégâts qui avec la distance
nous paraissent biens bénins.
Une seconde tentative, à Laeken en 1993,
organisée par unenouvelle équipe de la Peña eut un
succès fort mitigé et mis les finances de l'association en
forte difficulté. Néanmoins la Féria Andaluza avait
eut le mérite d'exister.
C'est
en 1994 que l'on confie l'organisation
de la 3ème édition à une nouvelle direction, présidée
par M. Frédéric Gallo (photo),
qui après des nouvelles négociations avec l'IBGE,
a pu obtenir de nouveau le Parc Elisabeth et ce jusqu'à aujourd'hui.
Nous devons remercier l'IBGE et plus particulièrement M.
Serge Juwet, qui prit l'énorme risque de nous faire confiance,
tout en nous faisant savoir qu'il prenait une décision dangereuse
car il pressentait que nous n'en resterions pas là, tout petits.
Il avait tout à fait raison car aujourd'hui la “EuroFeria
Andaluza” occupe tout le parc.
Nous nous rappellerons toujours cette première année car
ce fût une expérience unique que d'ailleurs nous n'avons pas
osé répéter en 1995, l'année sabbatique déjà citée.
Ce fût l'année où nous avons connu M.
Jacques Pivin et le collège échevinal qui depuis lors
n'ont cessé de nous appuyer et animer à continuer, l'année
ou en quelques jours nous avons battu tous les records de pluie, avec comme
seuls participants quelques amis et famille qui avaient pris le risque
de tenir des casetas car seulement trois associations avaient répondu à l'appel
lancé pour participer. l'année où enfermés
dans un bureau nous avons vendus des tickets pour financer l'événement.
Horrible, mais apparemment pas dégoûtés puisque nous
sommes toujours là!
En 1996 nous reprenons courage, il
est vrai poussés par quelques membres de notre association qui craignaient,
bien légitimement que notre manifestation disparaisse pour toujours.
Bien au centre du parc, comme nous l'avait suggéré Serge,
très timides et impressionnés de nous trouver en pleine perspective
de la Basilique et de l'avenue Léopold II, nous voilà repartis.
Ce fût grandiose 10.000 personnes,
un beau soleil, un succès complet et la porte ouverte à une
demande de participation qui n'a cessé de grandir depuis lors, aussi
bien en foule qu'en participants.
C'est
aussi en 1996 que nous avons eu la chance
de rencontrer M. Jean Pierre De Keyn (photo),
qui avait en projet une fête pour sa commune et qui, sans doute impressionné par
la Féria, décida de tenter une initiative similaire mais
tournée vers l'Europe. Nous décidions de faire un projet
commun pour 1997 avec vue de suivre
chacun son chemin plus tard. Le résultat est connu Europe+Feria
= EuroFeria, et ce à partir de 1998 et
jusqu'à ce jour, car nous avons décidé de suivre le
chemin ensemble comme vous le savez et pour toujours, M.
Jean Pierre De Keyn étant devenu coprésident de l'association.
Pour terminer avec ce bref historique, nous nous sommes constitué en
association sans but lucratif, qui gère notre manifestation depuis
l'édition 2001. Ses membres proviennent
de la Peña Arte y Cultura de Andalucia et l'administration communale
de Koekelberg.
C'est devenu une tradition, que quelques semaines avant notre manifestation,
nous fassions un repas entre personnes essentielles pour l'organisation,
pour présenter l'EuroFeria en cours mais surtout pour nous inspirer
et décider la philosophie des éditions futures.
Notre manifestation de mai 2005 sera
superbe et seul le temps qui fera pourrait y avoir une influence éventuellement
négative. Elle sera monumentale par le nombre de participants, la
surface occupée qui atteint 40.000 m2,
le nombre de groupes invités, la qualité des services, l'écho
que feront les médias, le soin apporté à la sécurité,
les subventions et aides que nous recevons, etc.
Mais la quantité ne doit absolument pas du tout être notre
priorité et là nous entrons en plein débat:
Il est tout à fait assimilé aujourd'hui que notre fête
ne se limite pas à une orthodoxie andalouse ni espagnole, même
si cela constitue l'élément principal et essentiel. Qu'elle
est naturellement ouverte aux réalités de Bruxelles d'où la
participation d'Européens. Mais Bruxelles c'est aussi une nombreuse “colonie” de
non européens qui font désormais partie intégrale
de la population bruxelloise ou belge et qui assistent à notre EuroFeria,
qui l'aiment et qui insistent pour participer.
Nous ne pouvons évidemment pas ignorer cette question, mais leur
assistance, doit à mon avis être débattue et cela est
devenu pour nous un sujet de réflexion.
La EuroFeria est une manifestation culturelle, gastronomique et festive
dont l'entrée est gratuite. Que ceux qui s'imaginent que les commerçants
gagnent de l'or en barre de détrompent, Les frais de participation,
le personnel engagé et les nombreux frais sont difficilement amortissables
en seulement trois jours et cela sans compter l'éventualité de
mauvais temps.
Les commerçants doivent gagner leur vie car pas d'EuroFeria sans
eux qui prennent en charge le joyeux mais néanmoins ingrat boulot
de plusieurs jours de travail ininterrompu, sans compter les considérables
engagements financiers.
L'organisation est aujourd'hui le fait de professionnels: montage des
tentes, électricité, toilettes, propreté etc. Seul
le secrétariat reste en grande mesure bénévole, mais
cela doit changer. Un travail bénévole n'est possible que
pendant quelques heures ou quelques jours, pas pendant des longs mois et
là, nous devrions aussi nous adresser à de vrais professionnels.
Vu l'importance acquise par notre manifestation cette décision devient
indispensable pour assurer le sérieux de l'organisation et aussi,
l'avenir de notre association.
Si
des nombreux services ont été absolument gratuits dans le
passé, nous voyons chaque année cette réalité changer:
maintenant nous recevons des factures de la Croix Rouge, de Bruxelles Propreté,
des Pompiers, mais pas de l'IBGE, le parc reste gratuit, de la police ou
de la Commune de Koekelberg, mais cela pourrait un jour changer. Et là il
y a un grand risque car si nos finances sont saines pour le moment ce n'est
que grâce aux subventions que nous avons reçues principalement
de la Région de Bruxelles Capitale, pour ne pas citer l'énorme
aide de Koekelberg. Si les charges venaient à augmenter, nous n'aurions
plus comme marge que de faire des coupes sombres dans le budget animations
ou penser à demander une entrée payante pour y assister,
mais ces solutions feraient perdre beaucoup d'intérêt à cette
manifestation.
La EuroFeria et Koekelberg se sont ouverts à l'extérieur,
le premier pas fût le jumelage avec Sanlúcar
de Barrameda (Cadix) qui nous a apporté l'air frais de l'Andalousie
mais que nous nous devons d'entretenir. D'autres villes se sont jointes à nous
: Hyères, Huelva, Almería, Málaga,
etc.
Nous remercions bien sûr très vivement la Commune
de Koekelberg et disons à son bourgmestre, M.
Philippe Pivin, combien l'aide tellement importante qu'ils nous
apportent, l'appui et les encouragements qui n'ont cessé depuis
le premier jour de toute la commune, déjà avec son père M.
Jacques Pivin, à quel point nous vous sommes reconnaissants.
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